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les petites filles modernes
les petites filles modernes
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28 novembre 2006

La dinette improvisée

C’est aujourd’hui jeudi, jour de vacances. armoire Mme Darel et Mme Gaudin –amies intimes- ont le projet d’aller se promener ensemble en emmenant avec elles leurs chers enfants. Mme Darel a trois filles et Mme Gaudin, trois garçons. Bien que les fillettes soient toutes un peu plus agées que les garçonnets, ceux-ci – en raison de leur sexe, sans doute – s’érigent en protecteurs et tiennent absolument à ce que Jeanne, Eve et Marie, s’appuient à leurs bras pour la traversée des rues. Mais dès que les promeneurs ont gagné les champs – but de leur sortie- Frédéric, Jules et Auguste jugent probablement que l’étiquette des villes cesse avec la vue des arbres et reprennent leur liberté. Ils en usent largement pour folâtrer et dire maintes drôleries. Tout en marchant on a gagné un verger. Là, sous les pommiers rougis par les premières gelées d’automne, un moelleux gazon invitait à s’asseoir. Comme il n’est que deux heures et demie et que le soleil brille radieux dans un ciel sans nuage, la température est douce. On s’installe donc. Les petits camarades profitent de ce temps d’arrêt : ils tirent les goûters enfouis au fond des poches et se disposent à y faire honneur. Les garçons, peu sages, paraît-il, le matin, n’ont eu que du pain sec ! Ils regardent leurs morceaux d’un œil attristé. Les fillettes sortent de larges pastilles de chocolat. Elles ont très bon cœur et en offrent la moitié à leurs jeunes compagnons, qui acceptent sans façon. piggy Les mamans, mises en belle humeur parlent et gambadent et la franche gaieté des enfants, autorisent ce partage. Elles ont même l’idée d’improviser une dînette : Tout à côté du verger, une chaumière se dresse ; elles y entrent et voyant une vache dans l’étable, prient qu’on leur vende du lait. farmdoll La fermière en apporte plusieurs litres, dans des bols de faïence grossière, mais où le liquide chaud ne semble pas moins excellent. On en boit à satiété. Vers la lisière d’un bois voisin, quelques tardives baies se montrent. Sur une longue feuille représentant une assiette, les doigts mignons des goulus compères les déposaient, quand les mamans défendaient de les porter aux lèvres ; souvent ces fruits sont de violents poisons. Vers la fin du mois de septembre, la nuit descendait promptement. Il fallut donc bien vite quitter prés et taillis pour regagner la maison avant la fraîcheur du soir ; mais on se promit, s’il faisait beau , de revenir savourer encore, le jeudi suivant, une nouvelle dînette. Cette fois , la collation ne sera plus improvisée, car les mamans ont l’intention d’envoyer d’avance à la ferme un lourd panier de provisions : les mets distingués des villes s’ajouteront au frugal laitage des hameaux. farmdollshoes
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Commentaires
M
J'en redemande!
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